La méthode douce pour apprendre l’art sans y penser…

Vos yeux s’ouvrent comme s’ils s’ouvraient sur un horizon. Goûtez à cet espace.
Cet espace constitué de plein et de vide. « Peindre, peindre, toujours peindre, encore peindre le mieux possible, le vide et le plein, le léger et le dense, le vivant et le souffle » nous murmure Zao Wou-Ki.

Puis laissez vos yeux se déplacer dans ces multiples espaces enchevêtrés.
Comme nous dit l’artiste : « Ce qui compte, c’est de voyager dedans. Lorsqu’on regarde un de mes tableaux, le regard doit se déplacer, et non pas se fixer sur un point. »

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Méditation réalisée par Isabelle Martinez pour le musée d’art moderne de Paris

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Zao Wou-Ki/ Six janvier 1968.

Commencez par vous installer confortablement assis face à l’œuvre. Vous pouvez maintenant fermer les yeux afin de mieux contacter votre état intérieur.
Soyez à l’écoute de votre corps et de ses sensations. Si vous ressentez des zones tendues prenez le temps de les relâcher en inspirant et expirant profondément.
Pour vous y aider souvenez-vous d’expérience dans lesquelles vous étiez dans un profond état de relaxation. Votre corps en retrouvera le chemin. Prêtez une attention maintenant à votre respiration que vous laissez circuler de manière souple.
Inspirez par le nez puis expirez par la bouche.
Étirez puis agrandissez votre inspire et votre expire bouche ouverte et relâchez votre mâchoire.
Sonorisez votre respiration par un A.
Dans l’inspire un A d’inspiration et dans l’expire un A de soulagement.

Maintenant contactez votre bassin, en posant votre main sur votre ventre. Ressentez, sous votre main, votre respiration.
Soyez à l’écoute de ce creuset. Ressentez-le dans votre inspire et votre expire. Vous pouvez visualiser un « objet » de désir pour mieux toucher cette énergie créative présente chez vous puis laissez-la se diffuser dans toutes les cellules de vote corps.

Laissez glisser maintenant votre main sur votre plexus solaire. Cette fois rentrez dans l’écoute profonde de votre cœur et de son rythme. Dans une inspire ouvrez-le comme « on ouvre son cœur » tout en visualisant un moment plaisant. Ressentez dans l’expire le retour bénéfique de ce sentiment positif dans tout votre être.
« On ne voit bien qu’avec son cœur « , nous dit le petit prince.  » L’essentiel est invisible pour les yeux « .

Remontez maintenant jusqu’aux épaules, laissez-vous le temps de les relâcher. Enfin, dans une visualisation passez par le cou, puis le visage. Offrez votre visage à l’espace comme si vous l’exposiez à la douce lumière du soleil avant d’atteindre le sommet de votre crâne. Imaginez dans une inspire votre tête reliée à l’énergie du ciel puis des étoiles en plongeant dans un silence et un noir profond. Profitez de cet instant et accueillez cette sensation de plénitude et de connexion.

Dans une expire revenez à la terre en ressentant vos pieds et leur ancrage. Frottez vos mains et posez-les sur vos yeux durant 30 secondes.
Puis ouvrez les doucement pour prolonger cet état dans la contemplation de l’œuvre.

Vos yeux s’ouvrent comme s’ils s’ouvraient sur un horizon. Goûtez à cet espace.
Cet espace constitué de plein et de vide. « Peindre, peindre, toujours peindre, encore peindre le mieux possible, le vide et le plein, le léger et le dense, le vivant et le souffle » nous murmure Zao Wou-Ki.

Puis laissez vos yeux se déplacer dans ces multiples espaces enchevêtrés.
Comme nous dit l’artiste : « Ce qui compte, c’est de voyager dedans. Lorsqu’on regarde un de mes tableaux, le regard doit se déplacer, et non pas se fixer sur un point. »

Laissez-vous alors absorber dans cette surface en devenir, recouverte de couleurs présences comme de pures matières vibratoires et pour lesquelles Zao Wou-Ki n’a pas de préférence: …Je n’ai pas de couleurs préférées. Je suis surtout sensible aux vibrations…

Peut-être ressentez-vous la nature derrière cette surface abstraite ? Écoutez la : en suivant le rythme des touches et laissez-vous immerger dans des sensations sonores parfois rapides et parfois lentes. Poésie et musique demeure pour l’artiste deux pôles d’attraction permanents, donnant sens, à mesure que son art s’affirme, à l’expression qu’il a inspirée très tôt à son ami peintre et poète Henri Michaux : L’espace est silence.
Ouvrez vos sens et ressentez les odeurs, les zones de chaleur et de fraîcheur comme si vous arpentiez cette nature « . Vous pouvez imaginer en palper une matière douce puis aride en suivant les coups de pinceaux ou de couteaux et ses recettes picturales guidées par ses sensations et son humeur du moment.

Fermez maintenant les yeux et laissez l’œuvre se transformer à travers votre regard intérieur. Souvenez-vous de sa facture. Toujours gestuelle et « lyrique », elle peut s’avérer saturée, dense et propice à des empâtements ou a une fluidité.
Voyagez dedans comme si vous étiez projeté dans ce vaste espace, un espace sans nom, un espace neuf, dans lequel votre regard peut se perdre. Lâchez profondément prise sur vos références pour aller pleinement dans l’aventure de votre regard.

Ouvrez de nouveau les yeux et contemplez l’œuvre à loisir sans avoir besoin de vous raccrocher au réel. Pour cela fixez votre regard sur une zone, un regard ouvert sur cette vastitude mais qui cette fois ne bouge plus.

Plongez dans le silence, votre silence intérieur :
« Je ne crois pas qu’il faille trop montrer. Trop montrer n’est pas fort. Trop de muscles n’est pas musclé. J’aime une peinture méditée, plutôt qu’une peinture frappante ».

Merci d’avoir pris ce temps pour découvrir avec calme et sérénité cette œuvre abstraite du peintre Zao Wou-Ki qui se trouve dans les collections du musée d’art moderne de Paris et retrouvez-nous dès l’ouverture pour les séances de wutao au cœur de la contemplation en attendant d’autres audio sur des œuvres des collections sont disponibles en ligne.

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