Prolonger l'émerveillement dès sa rentrée
Pendant mes vacances, j’ai eu l’occasion de vivre des moments d’émerveillement qui ont laissé une empreinte profonde dans mon cœur et mon esprit. Les paysages que j’ai eu la chance de contempler ont éveillé en moi une fascination authentique pour la beauté et la grandeur de la nature.
Au cours de ces jours de pause, j’ai redécouvert la magie qui réside dans la simple contemplation. En me donnant le temps de m’arrêter, de respirer profondément et de porter un regard attentif sur les détails qui m’entouraient, j’ai pu percevoir des nuances et des subtilités que j’ai tendance à oublier dans ma vie quotidienne. Les couleurs nuancées du coucher du soleil, les ombres dansantes des arbres au gré du vent, les reflets sur la montagne – tout cela est devenu une source inépuisable d’émerveillement.
C’était comme si chaque instant passé à contempler les paysages était une occasion de recharger mon esprit et mon âme. J’ai ressenti un profond sentiment de paix intérieure et de connexion avec le monde qui m’entourait. Ces moments de contemplation m’ont rappelé que la beauté est partout, il suffit simplement de prendre le temps de la voir.
Le retour à Paris aurait pu être synonyme d’une rupture avec cette expérience d’émerveillement, mais j’ai choisi de continuer à cultiver la contemplation dans ma vie quotidienne. En prenant de courtes pauses pour observer les détails architecturaux, écouter le bruit de la rue ou même regarder le ciel changeant au-dessus des toits, j’ai réussi à maintenir cette sensibilité à la beauté qui m’avait tant enrichie pendant mes vacances.
Cultiver la contemplation n’est pas seulement une manière de maintenir mon émerveillement vivant, c’est aussi un moyen de me reconnecter avec moi-même et de trouver de la gratitude dans les petites choses. Alors que je poursuis mon chemin à travers les rues animées de la ville, je me souviens que le simple acte de m’arrêter et de contempler peut faire naître un émerveillement durable, capable de transformer même les moments les plus ordinaires en souvenirs précieux.
Pierre Bonnard : l'émerveillement au quotidien
Pierre Bonnard est l’un des peintres qui m’a enseigné à travers ses œuvres, à voir les subtilités et les nuances d’un quotidien.
Son art tire sa richesse inépuisable de sa propre vie, se nourrissant des moments intimes et personnels qui composent son quotidien.
Parmi les sources de son inspiration se trouvent les intérieurs de ses propres maisons, sa femme Marthe, ses animaux domestiques.
Les intérieurs de Bonnard, capturés avec une sensibilité exceptionnelle, offrent un aperçu de la vie domestique de l’artiste. Il peint des scènes intimes et familiales qui révèlent une proximité chaleureuse avec ses sujets. Chaque pièce devient une scène de la vie quotidienne, éclairée par une lumière douce qui crée une atmosphère de tranquillité et d’intimité. Les couleurs nuancées et les motifs décoratifs rendent chaque tableau vivant. Les intérieurs deviennent des espaces à la fois familiers et captivants, où la beauté réside dans les détails ordinaires.
Ici dans cette œuvre, les croquis dispersés avec soin, suggèrent un espace de création où l’imagination prend forme. Ils deviennent les témoins silencieux d’un processus créatif en cours, évoquant l’émerveillement de donner vie à des idées. Le mot musique écrit sur une feuille évoque une mélodie intérieure qui se mêle aux couleurs ajoutant une dimension auditive à l’émerveillement visuel.
Les livres ouverts ou empilés suggèrent une ouverture vers le monde de la littérature, de la connaissance et de la réflexion.
Et puis, il y a le chat et le chien, des compagnons de vie loyaux et joyeux, présents comme témoins discrets de cette présence du vivant. Le chat, avec son élégance mystérieuse, ajoute une note de grâce à l’espace, tandis que le chien offre une dimension d’amitié fidèle et rassurante. Leur présence dans cette composition ancre la scène dans le monde tangible et vibrant, soulignant l’émerveillement des liens qui nous unissent aux animaux et de la beauté qui émane de ces relations simples et authentiques.
Pierre Bonnard transcende l’apparente banalité pour révéler une beauté inattendue et une profondeur insoupçonnée même dans les sujets les plus modestes, comme ici dans la représentation d’une simple pédicure.
Les secrets de la contemplation : s'émerveiller sans cesse
La contemplation de l’art, telle une douce brise dans le jardin de l’esprit, réveille l’émerveillement qui sommeille en nous. Devant une toile, une sculpture ou toute forme d’expression artistique, le temps suspend son vol, et nous nous trouvons captivés par la magie de chaque détail. Dans cette intimité silencieuse avec l’œuvre, nous découvrons un voyage intérieur où les émotions et les pensées fusionnent. Chaque coup de pinceau, chaque ligne tracée devient un portail vers un monde insoupçonné, où l’émerveillement grandit à chaque regard. La contemplation de l’art devient une danse délicate entre l’œuvre et le spectateur, révélant les secrets de la créativité et de l’âme humaine. C’est une expérience qui réveille notre curiosité innée, renouvelle notre perception et nous rappelle la splendeur cachée dans le simple fait de voir.
J’ai réalisé que la contemplation n’était pas seulement réservée aux artistes tels que Bonnard, mais qu’elle pouvait aussi être une part précieuse de ma propre existence. Alors que je m’imprégnais de ses tableaux qui donnaient vie aux moments ordinaires avec une intensité éclatante, j’ai commencé à percevoir mon propre quotidien avec une nouvelle acuité. Les lueurs du matin, la symétrie des objets, les nuances changeantes de la lumière – tout a commencé à prendre vie d’une manière nouvelle et captivante.
Retrouver l'émerveillement spontané de son âme d'enfant
Dans la contemplation, le temps ralentit et les soucis s’effacent, laissant place à une connexion intime avec le monde qui nous entoure.
C’est un voyage intérieur qui réveille l’enfant émerveillé en nous, qui se laisse porter par la beauté des formes, des couleurs et des sensations.
La contemplation est le souffle de l’âme qui nous ramène à l’instant présent, où chaque regard devient une invitation à redécouvrir une joie pure et spontanée.
« C’était comme si chaque instant passé à contempler les paysages était une occasion de recharger mon esprit et mon âme. » La contemplation de la nature ces dernieres annees m’ont guerie de mon burn-out. J’ai retrouve la simplicite de vivre et je me suis remise a dessiner. Merci pour ce merveilleux article.
Merci Béatrice, oui la nature et l’art qui la représente dans sa subtilité sont une merveilleuse voies de guérison et de réconciliation. Bientôt je vais mettre une initiation à l’art comme voix du sensible et connaissance de soir. Le premier cursus sera : De la nature à sa nature.
Quel plaisir de lire ce texte Isabelle. J’essaye aussi chaque jour de porter mon regard sur des détails de vie ou paysage, une couleur, une nuance, un son, le chant d’un oiseau, le bruit du vent dans les feuilles jusqu’au goût d’une figue tout juste cueillie …et je découvre ton texte et la présentation de ce peintre que je ne connaissais pas et que je contemple ! Un grand merci ! Quelle beauté !
On peut se dire qu’on ne voit parfois même plus ce qui est là. La conscience est un trésor que l’on délaisse. C’est si beau, stimulant et émouvant de contempler la nature, ce qui nous entoure et toutes ces petites choses simples. J’apprécie la peinture mais je dois dire que les tableaux ne me transportent pas toujours. Bonnard a le don d’éveiller ma curiosité. Merci pour cet article !