Découvre la folle machine Optophone inventée par l’artiste en tout genres : Picabia.

Aujourd’hui je t’invite à voyager dans le tableau de Francis Picabia, Optophone 1922/1925.
L’optophone a existé avant la première guerre , en 1912 au siècle dernier ! C’est une drôle d’invention ! C’est un ingénieur britannique, Edmund Edward Fournier d’Albe, qui souhaitait que sa machine, transforme les ondes lumineuses en ondes sonores. Il l’a inventé pour que les gens qui ne voient pas bien puissent entendre les images. Étrange non ?
Inspiré par cette invention, l’artiste Picabia donne ce nom à deux de ses tableaux en 1921 et 1922, Optophone I et Optophone II.
Cette belle idée est reprise aussi en 1922 par un autre célèbre artiste, Raoul Haussman mais en définitive personne n’a jamais vraiment réussi à construire un optophone.
Peux-tu imaginer pouvoir à ton tour essayer de construire un optophone ?
Oui ? Pas d’inquiétude, pour y arriver laisse-toi simplement guider.

Méditation réalisée par Isabelle Martinez pour le musée d’art moderne de Paris

Lisez

je t’invite à voyager dans le tableau de Francis Picabia, Optophone 1922/1925

L’optophone a existé avant la première guerre , en 1912 au siècle dernier ! C’est une drôle d’invention ! C’est un ingénieur britannique, Edmund Edward Fournier d’Albe, qui souhaitait que sa machine transforme les ondes lumineuses en ondes sonores, pour que les gens qui ne voient pas bien puissent entendre les images. Étrange non ?

Inspiré par cette invention, l’artiste Picabia donne ce nom à deux de ses tableaux en 1921 et 1922, Optophone I et Optophone II.

Cette belle idée est reprise aussi en 1922 par un autre célèbre artiste Raoul Haussman, mais en définitive personne n’a jamais vraiment réussi à construire un optophone.

Peux-tu imaginer pouvoir à ton tour essayer de construire un optophone ?

Oui ? Pas d’inquiétude, pour y arriver laisse-toi simplement guider.

Tout d’abord assis par terre ou sur une chaise, prends trois profondes respirations

Imagine que tes oreilles s’ouvrent à chaque inspiration

Elles sont prêtes à entendre le moindre son

Entends-tu des bruits autour de toi ? Prêtes- y une attention.

– Une porte qui s’ouvre,

– Les vrombissements de la ville,

– Un chien qui aboie au loin…

Mais écoute aussi à l’intérieur de toi :

Écoute le son de ton souffle lorsqu’il passe dans tes narines.

Mais aussi celui des battements de ton cœur.

En fermant les yeux tu peux commencer maintenant à construire avec moi, ta machine optophone.

C’est parti !

Pour cela choisi sa couleur et sa forme.

Ça y est ?

Qu’elle est belle !!!

Installe-toi confortablement. Et lorsque tu t’assois à l’intérieur de ta future machine, tranquille .

Tu vas construire maintenant son tableau de bord
Et pour cela je t’aide un peu.
Compose-le de 3 voyants lumineux : un vert pour démarrer ton voyage. Il te permettra de reconnaître les matières.

Un rose pour te guider au pays du goût et des odeurs.
Un blanc et noir pour te propulser grâce à ta vue et à ton écoute au cœur du tableau.
Avant que ton voyage commence, je te dis un secret.
Tu vas traverser une grande tornade.
Alors attention !! hein, accroche bien ta ceinture.
Et surtout ne panique pas, car pris dans ce tourbillon tu ne verras plus rien !
N’oublie jamais que tu es le commandant de bord !
Tes manettes vont t’aider à voyager.
C’est parti. Appuis d’abord sur le voyant vert.
C’est par le sens du toucher que tu vas avancer
Ces touches vertes te conduisent presque au centre du tableau
Imagine que tu ne vois rien, c’est grâce à ta main qui tâtonne que tu peux te rendre à destination. Tu ressens les lignes noires veloutées et tu suis les spirales, par exemple
Tu découvres ensuite le corps blanc des femmes. Elles ressemblent à des statues en marbre,
Et tu t’amuses à pianoter du bout de tes doigts les damiers qui sont peut-être en bois…
Mais quel méli-mélo, hein ?
Je comprends que tu préférerais faire un retour arrière…
Pas facile hein, tu te sens très certainement un peu perdu.
Mais qu’avait donc dans la tête Francis Picabia lorsqu’il a peint ce tableau ?

On raconte de lui qu’il était un artiste dada. Et dada justement, ça ne veut rien dire. C’est juste abracadabrant. Il était surtout contre tout ce qu’il convenait de penser ou de faire dans une société, il était même, anti lui-même.

Anti lui-même ? Hum, un drôle d’artiste ne trouves-tu pas ?
Mais je m’égare moi aussi… essayons de continuer tous les deux, ce voyage.
Tu peux maintenant activer le voyant rose. Il va te permettre de te repérer grâce aux odeurs.

Respire profondément les lignes roses, tu peux même en ressentir leur goût. Elles se dressent comme des tiges de fleurs. Ou comme des notes de musique. Un peu plus loin elles semblent former des fleurs.

Tu peux en humer un bouquet de roses n’est ce pas ? À ses côtes le vert foncé forme les feuilles de ce bouquet en kit et vient répandre un goût de menthe.

Ressens comment une couleur peut raviver en toi des odeurs familières et te donner le goût des surprises.

Les odeurs sont souvent très rassurantes, elles t’ont presque guidé au centre du tableau.

En les suivant cependant tu as été bien secoué, dessus, dessous, dessus et…encore dessous. Tu t’es de nouveau perdu ?
Pas de panique, tu vas de nouveau retrouver le chemin du retour !.
Et si nous nous mettions sur le bouton pause.

Un petit peu de repos te fera le plus grand bien.
Ferme les yeux et laisse-toi bercer par un son, celui que tu imagines. L’entends-tu ? Il semble bien réel. Mais d’où vient-il ?
Il semble venir du voyant noir et blanc qui clignote.
Il est grand temps de l’actionner ne penses-tu pas ?
Hou là là, ça va te propulser au cœur de l’œuvre.
Attention c’est parti.

Ton corps est lourd, mais ton esprit, lui, est léger… de plus en plus léger… Ferme les yeux et imagine. Te voilà sans crainte, ton esprit s’élève tout en restant en contact avec ton corps… Laisse-le monter… monter encore… Encore… De là où tu es tu vois la pièce dans laquelle tu te trouves. Tu montes un peu plus…et tu vois le tableau. Tout devient de plus en plus petit, et tu continues de t’élever dans le ciel… Ouvre tes yeux. Puis comme si tu traversais les nuages tu vois maintenant grâce à ce son qui te berce, l’œuvre de Picabia dans son ensemble… Prends le temps de l’observer… Contemple la vue qui s’offre à toi… Doucement, le voyage se poursuit… tu flottes maintenant dans l’espace du tableau. Tu peux suivre les cercles en spirales noires qui te dirigent au centre…Vers un œil ! Tu te tournes autour de cet œil… Il ne t’éblouit pas. Tu peux le regarder sans souci. Il t’attire, t’attire irrésistiblement… Dirige-toi vers lui… Tu croises au passage le chemin des roses… Des damiers… de nouveau les femmes blanches comme des statues… Et quelques notes de musiques

Continue tranquillement ton voyage…
Approche-toi un peu plus de l’œil, admire ce spectacle inouï…

Tu atteins bientôt le centre… Plus tu t’approches, plus l’œil s’agrandit… grandit encore… Il diffuse en toi une agréable sensation de clarté.

Approche-toi encore et entre à l’intérieur l’œil… Un sentiment de bien-être t’envahit… Tu t’unis à ce regard… Ressens sa force, son énergie hors du commun et sa beauté…

Absorbe-le… Ne fait qu’un avec lui… L’œil au centre du tableau maintenant, c’est toi… Wahou
Mais il est temps de repartir…

Quitte doucement l’œil et continue à suivre la musique qui dessine les formes, fais demi-tour… Repasse devant les roses… Puis les statues… traverse les couleurs et sautille (ou joue à la marelle) sur les damiers. Arrête-toi pour les regarder une nouvelle fois. Emporte avec toi ce regard unique… Rentre chez toi maintenant… Redescends… Vois le sol qui se rapproche… Les contours de ta ville Continue à descendre en ralentissant… Aperçois ta maison… l’endroit où tu te trouves… Entre par le toit… Lentement… Tranquillement… Reviens dans ta pièce… Glisse-toi confortablement dans ton corps détendu…

Ouvre les yeux. Tu peux maintenant reprendre tes occupations. Mais avant n’oublie pas : garde bien le secret du mode d’emploi de la fabuleuse machine optophone.