Méditer sur Otto Freundlich vous invite à découvrir cet incroyable artiste humaniste à travers la contemplation de son œuvre, composition 1911. Né en 1878 à Stolp en Pologne, aujourd’hui devenu Allemagne, l’artiste s’installe dès 1908 à Paris au Bateau-Lavoir. Il fréquente la bohème artistique : Picasso, Braque, Gris, Modigliani, Derain et Apollinaire et plus tard à Montparnasse, le sculpteur Brancusi. Considéré comme l’un des précurseurs de l’art moderne, il aspire à créer un langage spirituel et universel.
Avant de commencer le voyage dans l’univers de l’artiste, assis confortablement sur votre chaise, face à l’œuvre, respirez tranquillement et ressentez dans votre souffle l’infiniment grand et l’infiniment petit.
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Cette méditation guidée vous invite à découvrir l’artiste Otto Freundlich à travers la contemplation de son œuvre, composition 1911.
Né en 1878 à Stolp en Pologne, aujourd’hui Allemagne,l’artiste s’installe dès 1908 à Paris au Bateau-Lavoir.
Il fréquente la bohème artistique : Picasso, Braque, Gris, Modigliani, Derain et Apollinaire et plus tard, à Montparnasse, le sculpteur Brancusi.
Considéré comme l’un des précurseurs de l’art moderne, il aspire à créer un langage spirituel et universel.
Avant de commencer le voyage dans l’univers de l’artiste, assis confortablement sur votre chaise, face à l’œuvre, respirez tranquillement et ressentez dans votre souffle l’infiniment grand et l’infiniment petit.
Ancrez vos pieds bien au sol et détendez-vous. Relâchez vos tensions peu à peu en y portant une attention et en laissant votre respiration défroisser les zones tendues.
Revenez maintenant au tableau.
En premier lieu, contemplez-le sans chercher à le comprendre. Juste, imprégnez-vous de lui. Prenez le temps.
Pour cela regardez-le comme si vous contempliez un paysage. Laissez votre regard traverser un horizon imaginaire. Ne saisissez aucun élément.
Composition (1911) marque un saut dans l’abstraction.
Ici, comme chez d’autres artistes abstraits, l’observation de la nature est le point de départ de nouvelles « représentations ».
Vous pouvez être surpris… par cette absence de nature et de sujet… à première vue… Je vous invite à y regarder de plus près…
Tout d’abord rentrez dans les sensations des courbes présentes dans l’œuvre.
Pour cela imaginez tracer un cercle /puis imaginez caresser son contour. Enfin modelez-le comme une sphère. Palpez-en son volume.
Agrandissez puis réduisez peu à peu ce modelage imaginaire. Puis revenez au tableau :
L’espace est composée majoritairement de courbes. Elles s’imbriquent dans un agencement coloré et contrasté. Nous sommes invités à circuler de sa surface plane à sa troisième dimension.
Restez dans une écoute intérieure et prenez contact maintenant avec les couleurs. Elles fusionnent avec les courbes.
Plongez dans les nuances de vert comme si vous respiriez le végétal, dans celles de l’ocre comme si vous marchiez sur la terre ou des bleus comme si vous flottiez dans le cosmos.
Parcourez ces effets colorés comme si vous déambuliez dans la nature. Pour l’artiste en effet, l’homme qui se promène dans un paysage, n’a pas d’effort à fournir, il est en contact immédiat avec la beauté de la nature.
Retrouvez cette simplicité en ouvrant toutes vos sensations. Cette peinture ne nécessite aucune initiation, aucune référence. Freundlich s’adresse à nous dans un langage intuitif.
Osez lâcher votre mental et percevez maintenant les passages subtils et colorés qui communiquent entre eux, qui respirent.
Dans ces passages, ouvrez les cloisons de votre esprit. L’artiste s’adresse directement à lui. Fond et forme s’harmonisent naturellement.
Ressentez vous maintenant cet espace ?
Tout en fermant les yeux, contactez cette présence végétale, de la terre, mais aussi du cosmos et ouvrez cette unité avec le tout.
Imaginez maintenant caresser l’œuvre, sa matière, sa densité.
Cette peinture à l’huile réveille les sensations tactiles mais aussi nous renvoie la lumière.
Rentrez au cœur de cette matière lumineuse, de sa douceur comme si vous étiez envelopper par ces textures.
Laissez maintenant votre regard embrassez l’œuvre dans sa totalité. Que voyez-vous ?
Gardez le lien entre votre présence et la peinture.
Percevez-vous un homme agenouillé, tête baissée ?
Regardez bien.
Suivez la couleur rouge. Elle semble dessiner une tête prolongée par ce qui ressemble à un bras plié, posé au sol.
Pour Freundlich, « La courbe est l’élément originel du corporel, du tridimensionnel (…) le bras qui montre une direction, le symbole de notre lien avec l’univers. »
Tout en fermant les yeux, ressentez intérieurement les courbes de votre corps comme si vous en dessiniez ses contours et visualisez maintenant les courbes présentes dans cette nature, et son lien jusqu’au cosmos.
L’artiste nous transmet à travers son œuvre, sa foi d’une société qui serait une communauté : « dans laquelle, la nature et les hommes seraient réconciliés comme les hommes entre eux ».
Il gardera jusqu’à la fin de sa vie cette vision puissante d’une communion spirituelle et universelle.
Il meurt pourtant assassiné au camp d’extermination de Sobibor en Pologne le 4 mars 1943.
Une dernière fois avant de nous quitter, fermez les yeux.
Visualisez maintenant l’œuvre à l’intérieur de vous. Imprégnez-vous de la globalité qu’elle vous offre.
Osez ressentir cette communion chère à l’artiste et cette paix souveraine dans toutes vos cellules.
« Nous nous trouvons toujours devant le tableau mais nous sommes toujours dans la nature. Il nous faut toujours faire un pont entre nous et le tableau mais le pont entre nous et la nature est fait par notre existence, » écrira-t-il en 1938.
« Merci d’avoir pris ce temps pour découvrir cette œuvre d’Otto Freundlich qui se trouve dans les collections permanentes du Musée d’Art Moderne de Paris. Retrouvez-nous au cœur de la contemplation pour nos séances in situ de bien-être avec le wutao. En attendant, d’autres audios sur des œuvres des collections du musée sont disponibles en ligne.
Réalisé par Isabelle Matinez pour le musée d’art moderne de Paris.
Wow, j’adore, ta voix est douce et très inspirante !