Méditez sur le rêve de Marc Chagall

Marc Chagall : Le rêve, 1928

Installez-vous face à l’œuvre confortablement sur votre chaise.
Laissez-vous aller dans une posture de repos, un peu comme si vous vous enfonciez dans un fauteuil. Les pieds restent cependant bien ancrés au sol.

Je vais peu à peu vous amener dans un rêve. Le rêve de Chagall.
Mais pour cela vous devez-vous laisser-aller dans une forme de torpeur dans laquelle vos pensées se dissipent pour laisser place à un autre espace. Celui du peintre.
Êtes-vous prêt ?
Fermez maintenant les yeux et ressentez votre respiration souple et tranquille.
Vos pensées vont surgir mais ne les suivez pas, laissez-les vous traverser, ne pensez ni au passé, ni au futur. Soyez simplement présent.
Laissez votre corps se relâcher peu à peu.
Pour vous y aider inspirez et expirez jusqu’à 3 fois maintenant bouche ouverte.
Puis inspirez une dernière fois dans un grand bâillement suivi d’une expire tout en sentant votre corps s’enfoncer encore plus dans ce fauteuil imaginaire.
Vous êtes prêts ?
Votre corps devient lourd tandis que votre esprit s’allège.
Votre rêve peut alors commencer.
Ouvrez doucement vos yeux tout en gardant l’état d’endormissement.
Devant vous un paysage. Dans cet état second parcourez de votre regard l’étendue bleu.
Projetez-vous dans cet espace. Imaginez caresser de votre main ce bleu aux effets lumineux et parfois sombre. Il vous invite à en ressentir ses nuances, un peu comme ressentir sur votre peau les effets d’une lumière changeante.
Fermez les yeux puis laissez apparaître intérieurement ce bleu. Laissez-le se transformer, s’étendre et s’agrandir dans une inspire jusqu’à en ressentir l’immensité…
Et laissez-vous, vous immerger dedans/. 3 secondes Ressentez la légèreté de votre corps flottant dans ce ciel.
Expirez maintenant tout en diminuant toujours intérieurement cet espace bleu. Il rétrécit de plus en plus. Jusqu’à devenir un point minuscule. Et disparaître.
Dans ce vide, laissez des images apparaître, des sensations arriver, des paysages se dessiner. Puis se défaire. Ne contrôlez rien. Comme dans un endormissement Laissez faire.
Prenez simplement confiance dans ce monde d’entre 2. Vous êtes maintenant complètement relaxé.
Ouvrez délicatement vos yeux sans coupure entre votre monde intérieur et extérieur. Devant vous une femme. Vous accueillez son corps, ses seins nus, sa vulnérabilité. Elle est renversée sur le dos d’un animal.
Mais vous vous laissez d’abord captiver par elle : Déesse ou écuyère elle vous invite surtout à réveiller votre sensualité. Elle vous invite à laisser votre corps s’abandonner en toute confiance.
Dans chaque inspire et expire, ressentez vous aussi cet abandon dans votre corps en commençant par relâcher votre tête, vos épaules, votre plexus solaire et votre bassin.
Vous vous abandonnez à vous-même, vous lâchez prise, vous vous libérez, vous vous rendez disponible sans aucune crainte.
Ressentez en miroir, le bonheur de cette mise à nu et le sentiment de plénitude que cela vous apporte.
Dans une inspiration, laissez votre cœur s’abandonner : « corps et âme », sans attentes et goûtez à ce soulagement dans votre expire d’être alors sans contrôle.
Vous réchauffez maintenant votre imaginaire en caressant de votre regard les couleurs chatoyantes et contrastées qui recouvrent ce féminin. Vous pouvez en humer leur parfum, en goûter leur saveur, en ressentir leur matière.
Vos yeux osent se poser maintenant sur ce drôle d’animal face à vous.
Observez vos pensées. S’agitent-elles ? Cherchent-elles à identifier cet animal ? Laissez-les vous traverser sans les suivre. Et comme dans un rêve ne cherchez pas à saisir une cohérence. Acceptez tranquillement ce lapin/âne comme un ni queue, ni tête.
Pour cela laissez vos lèvres sourires.
Puis Imaginez dans votre bassin, au niveau de votre ventre, des papillons se déployer, pour réveiller votre capacité d’émerveillement comme dans votre enfance.
Remplissez-vous de l’énergie de votre sourire intérieur, celui que vous apporte la fantaisie de l’artiste.
Enivrez-vous d’elle. Cette fantaisie venue d’ailleurs pour vous et pour le peintre, venu des contes populaires de son enfance.
Vous êtes prêts maintenant pour vous laisser partir dans une ivresse.
Rentrez dans la sensation de votre tête posée au sol et de vos pieds suspendue dans les airs. Tous vos repères, votre équilibre se dissolvent. Un peu comme si vous étiez ivre.
Dans cet état vous regardez maintenant cette peinture dans son ensemble : le paysage renversé et schématique : ses 4 arbres, sa barrière, son ciel et sa lune.
Votre regard s’ouvre de nouveau sur cet horizon mais sans chercher à se déplacer.
Il est sans saisi et ne scrute pas. Il est pourtant présent. Tourné vers l’extérieur mais relié à votre état intérieur.
Goûtez dans cette contemplation à un étirement du temps, de l’espace et à la sensation sereine et joyeuse que ce rêve vous amène. 3 secondes.

Merci d’avoir pris ce temps pour découvrir cette œuvre du peintre Marc Chagall qui se trouve dans les collections du musée d’art moderne de Paris et retrouvez-nous dès l’ouverture pour nos séances Bien-être avec le wutao au cœur de la contemplation.

En attendant, d’autres audio sur des œuvres des collections sont disponibles en ligne.

Réalisé par Isabelle Martinez pour le musée d’art moderne de Paris