Bienvenue dans cette méditation guidée sur l’œuvre de Victor Brauner, La Rencontre du 2 bis Rue Perrel- 1946. Elle vous invite à découvrir son univers mais aussi celui du Douanier Rousseau dans l’histoire d’une rencontre improbable.

Suivez-le dans cet espace étrange appelé par les psychologues « hypnagogie ».

Ce moment entre veille et endormissement est caractérisé par des visions similaires aux rêves et des expériences sensorielles inhabituelles.

L’avez-vous déjà traversé au moment de votre endormissement ? Certains artistes dont Victor Brauner, en ont fait un formidable moment de créativité.

Chaque médiation sur une œuvre que j’écris s’appuie sur des données précises sur l’œuvre, l’artiste et son contexte. Cela me demande des recherches approfondies afin de trouver le point le plus sensationnel qui servira de trame à la méditation.

Ici c’est ce moment crucial d’hypnagogie.

Je mène mon enquête tout en suivant mon intuition et je tire les fils. C’est l’avantage de mes deux formations, celles en histoire de l’art mais aussi celle en tant qu’experte en art énergétique grâce à ma formation en wutao.

Avant de partir dans ce monde onirique, installez-vous confortablement face à l’œuvre.

Je suis le rêve, je suis l’inspiration

Victor Brauner

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Bienvenue dans cette méditation guidée sur l’œuvre de Victor Brauner, La Rencontre du 2 bis Rue Perrel- 1946 

Victor Brauner, artiste d’origine roumaine, s’installe en 1945 au 2 bis rue Perrel dans le XIVe arrondissement, dans le même atelier qu’occupât le Douanier Rousseau de 1906 à 1910. 

André Breton, proche de l’artiste et chef de file du surréalisme pointent la coïncidence troublante et de ce qu’il nomme le « hasard objectif » : « forme de manifestation de la nécessité extérieure qui se fraie un chemin dans l’inconscient humain ».

Il suggère alors à Victor Brauner de peindre une grande toile dans lesquelles se rencontreraient ses créatures avec celles de Rousseau.

Je vous invite maintenant, vous aussi à aller à la rencontre du 2 bis rue Perrel.

Mais avant de partir dans ce monde onirique, pensez à vous installer confortablement face à l’œuvre.

Puis fermez les yeux pour plonger peu à peu dans votre monde intérieur.
Pour cela observez votre souffle naturel et le doux mouvement de votre abdomen dans votre inspire et votre expire.
Posez les mains sur votre ventre et bercez-vous de ce rythme.

Peu à peu, plus rien n’existe autour de vous, le passé et le futur s’évanouissent.

Vous restez tout simplement lucide de ce qui se passe dans votre corps./ Gardez juste conscience de votre présence dans ce moment présent.

Maintenant ouvrez les yeux et déplacez votre attention sur un point au milieu de la peinture mais sans le fixer pour l’englober totalement sans chercher à la comprendre. Un peu comme si votre regard traversait l’horizon./ Prenez le temps.

Observez les sensations et les effets que vous éprouvez : L’image se déforme-t-elle, s’efface-t-elle ? Est-ce que l’image se déforme, est-ce qu’elle s’efface ?
Imprégnez-vous de l’ambiance propre à l’œuvre. Un peu comme un entre-deux entre la veille et le sommeil.
Pour cela, continuez à respirer calmement et relâchez toutes les parties tendues de votre corps. Prenez le temps/3 secondes. Vous plongez peu à peu dans cet espace étrange similaire aux rêves :
« Je suis le rêve, je suis l’inspiration » nous dit Brauner
Entre sommeil et conscience, répétez plusieurs fois cette phrase tout en continuant à vous détendre.
Devenez ce rêve et cette inspiration. Et laissez-vous porter par cette vision onirique faite de sons, de perceptions et de pensée.
Dans cet entre-deux, posez maintenant votre regard sur le personnage tout de noir vêtu à gauche de la composition comme une apparition…
On ne distingue qu’une silhouette féminine et ses deux yeux lumineux, rouge perçant.

Sa présence à contre-jour la baigne de mystère. Serait-elle la détentrice d’un pouvoir féminin ?
Elle semble charmer avec sa flûte la nature sauvage symbolisée par le serpent, suspendu à son cou. À ses côtés, un flamant rose, lui aussi, semble succomber innocemment à son charme. 

Je vous propose de succomber à votre tour à cet envoûtement à son charme. Pour cela, lâcher-prise comme si vous contactiez votre propre innocence.
Fermez les yeux et laissez-vous envoûter par le son de la flûte. Suivez-le. Laissez-vous porter par cette musique intérieure.

Puis oser aller dans ce « je-ne-sais-quoi » de cette charmeuse de serpent. Ce « je-ne-sais-quoi » de mystérieux et d’indicible est présent ici dans son charme.
Accueillez-le dans une inspire puis visualisez et ressentez l’ouverture de votre cœur.
Puis dans l’expire laissez-vous infuser par cette plénitude.
Ouvrez maintenant délicatement vos yeux sans vous couper de votre état intérieur.

La charmeuse de serpent est entourée d’une végétation qui semble surgir du tableau comme dans les œuvres du Douanier Rousseausortie comme elle du tableau du Douanier Rousseau. Imaginez être présent vous aussi dans ce paysage onirique. Ressentez-vous l’étrangeté et l’artifice de cette jungle réinventée ?
Puis laissez-vous baigner dans cette lumière paradoxale créée par la pleine lune et accueillez à l’intérieur de vous ce sentiment « surréaliste »  d’être projeté en dehors du temps.

Laissez maintenant naturellement votre regard se tourner vers le personnage au premier plan.
Quel ressenti cette créature vous renvoie ? Quelle est votre première impression ?/2 secondes
Ce conglomérat de deux corps, pacifiant le masculin et le féminin, est né d’un  » rêve éveillé  » dans cet espace où sommeil et éveil sont étroitement liés.
Victor Brauner le nomme « Congloméros », contraction de « conglomérat » et de « Éros ».
« De la tête, nous précise Brauner, se développent les autres éléments qui composent le Congloméros….à l’endroit où s’unissent les mâchoires part la première paire de mains qui sont les protectrices, et qui servent à prendre un contact en premier comme des antennes ».

Tout en continuant à regarder ce personnage hybride ressentez vos mains, les sensations du tactile mais aussi prenez conscience de leur puissance.

Pour cela, contactez leur énergie : frottez-les pendant plusieurs secondes puis posez-les sur votre visage.
Ressentez la chaleur se diffuser en vous.
Revenez au tableau : laissez-vous toucher maintenant par les contrastes présents dans l’œuvre. Les zones d’ombre et de lumière, le blanc et le noir, le masculin et le féminin, le jour et la nuit suggérés dans un même moment, dans le même espace…
Observez en vous aussi toutes ces oppositions. Visualisez les maintenant, se compléter à l’intérieur de vous et s’organiser harmonieusement comme dans cette composition. 

Quel sentiment cela vous procure-t-il ?

Laissez vos yeux glisser en bas, à droite de la composition.
Observez les chiffres et les lettres de couleur rouge. Votre esprit de nouveau doit chercher à comprendre. Chaque lettre est représentée par un chiffre. Victor Brauner associe son nom et prénom à celui du douanier puis les deux titres des deux œuvres ainsi que l’adresse. Ils possèdent tous le même nombre de lettres !

L’artiste jusqu’au bout sollicite, pour celui qui sait voir, cette part de mystère, d’énigme et d’ésotérisme. 

Contempler maintenant de nouveau l’œuvre dans sa globalité. 
Ne cherchez plus à saisir un élément. Ne bougez plus votre regard. Laissez vos pensées vous traverser et n’y prêtez aucune attention. Laissez les phénomènes visuels apparaître puis disparaître.

Ouvrez la porte à la magie chère à l’artiste et contactez sa vision en toute tranquillité.

« Merci d’avoir pris ce temps pour découvrir cette œuvre de Victor Brauner qui se trouve dans les collections permanentes du Musée d’Art Moderne de Paris. Retrouvez-nous au cœur de la contemplation pour nos séances in situ de bien-être avec le wutao. En attendant, d’autres audios sur des œuvres des collections du musée sont disponibles en ligne.

Réalisé par Isabelle Martinez pour le musée d’art moderne de Paris.

(1) Comment

  1. Sarah Galvan says:

    Intéressant ce mélange « méditation – découverte d’une oeuvre ». Je trouve cela très original. Merci pour cette guidance !

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