Apprendre l’art sans y penser

C’est en 1926 que l’artiste Pierre Bonnard et son épouse acquièrent la villa « Le Bosquet » au Cannet, qui devient le lieu d’un huis clos entre l’artiste et son modèle, sa femme, à travers le quotidien :
«J’ai tous mes sujets sous la main. Je vais les voir. Je prends des notes. Et puis je rentre chez moi. Et avant de peindre, je réfléchis, je rêve », nous dit le peintre.

Pierre Bonnard vous invite à pénétrer dans l’espace d’une salle de bains dans un moment d’intimité. Il s’agit de sa femme Marthe.

Installez-vous confortablement face à l’œuvre et laissez-vous guider.

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Installez-vous face à l’œuvre confortablement sur votre chaise.
Prenez le temps de bien ressentir votre assise et respirez naturellement.
Dans une grande et douce inspire étirez verticalement votre colonne vertébrale puis dans une expire profonde relâchez votre dos comme si  vous vous laissiez glisser dans le fond de votre fauteuil.
Recommencez deux fois cet exercice
Dans cette alternance d’inspire et d’expire, relâchez peu à peu vos tensions et contactez votre silence intérieur tout en fermant les yeux.
Ouvrez maintenant vos yeux. Pierre Bonnard vous invite à pénétrer dans l’espace d’une salle de bain et de surprendre une femme dans un moment d’intimité. Il s’agit de sa femme Marthe.
Allongé dans une baignoire et dans une surface miroitante, son corps nu se dérobe à notre regard.
C’est en 1926 que l’artiste et son épouse acquièrent la villa « Le Bosquet » au Cannet, qui devient le lieu d’un huis clos entre l’artiste et son modèle, sa femme, à travers le quotidien :
« J’ai tous mes sujets sous la main. Je vais les voir. Je prends des notes. Et puis je rentre chez moi. Et avant de peindre, je réfléchis, je rêve », nous dit le peintre.
De nouveau les yeux fermés, connectez-vous aux qualités de l’eau. Ressentez son réconfort. Sentez votre corps s’alléger. Imaginez être enveloppée par cet élément fluide, il vous porte et vous apaise.  Vous pouvez enfin vous laisser-aller. 
Comme le modèle, sentez votre peau se recouvrir peu à peu de couleurs nuancées. Des couleurs traitées comme des éclats de lumière, parfois veloutées et parfois fluides.
Posez votre main maintenant sur votre ventre et inspirez ces textures comme si vous en humiez le parfum .
Puis expirez tranquillement comme si vous éliminez des impuretés. 
Tout en vous connectant à ce nettoyage intérieur, ouvrez les yeux maintenant sur l’ensemble de la surface. 
Laissez votre regard rentrer en écho avec les surfaces réfléchissantes : eau mais aussi carrelage, reflet de la fenêtre et sol au motif en losanges. Rentrez dans le rythme créé par les plans verticaux et horizontaux.
Plongez-vous maintenant dans ce bain de lumière. Tout en posant votre main sur votre plexus solaire ressentez la chaleur de ce jaune solaire côtoyant bleus et violets plus froids. Sentez dans votre cœur l’harmonie parfaite de ces couleurs complémentaires.
Fermez les yeux comme si vous vous laissiez maintenant couler au fond de l’eau en toute sécurité et plénitude. Prenez le temps.
Emplissez votre cerveau de la vibration apaisante de l’eau. Écoutez son murmure. Vos pensées tout comme le corps du modèle se dissolvent. 
Dans ce moment de dissolution, restez présent à vos sensations corporelles : rentrez dans l’écoute subtile de vos battements de cœur et de son rythme.
Vos pensées vont surgir mais ne les suivez pas, laissez-les vous traverser, ne pensez ni au passé, ni au futur/soyez simplement présent.
Puis, dans cette sensation coupée du monde, partez de nouveau dans une écoute de l’ensemble de l’œuvre tout en la visualisant intérieurement. 
Souvenez-vous des détails, comme si ce lieu vous devenez familier.
Peut-être pouvez-vous maintenant ressentir le sentiment de Marthe. Qu’éprouve t’elle en ce moment ?
Ce Nu dans le Bain peint entre 1936 et 1938 est une des cinq variations de Marthe dans la baignoire, témoignant aussi d’un corps à corps avec le « sujet » : « Marthe démembrée ou flottante dans la passivité d’une presque mort est l’héroïne de ses toiles les plus excitantes », écrit Linda Nochlin.
Visualisez l’œuvre maintenant du point de vue du modèle. Caressez de votre main la baignoire pour en ressentir la matière, imaginez marcher pieds nus sur le carrelage et le tapis. Peut-être pouvez-vous même entrevoir quelques accessoires propres à ce lieu ?
Contactez en vous la tranquillité et la douceur de cet espace quotidien. Celui qui vous permet d’être au naturel sans apparat. Ressentez le soulagement de fermer cette porte de l’apparence.
Après ce voyage sensoriel ouvrez enfin vos yeux. 
Regardez de nouveau l’œuvre. Cette fois laissez vos yeux se poser au centre de l’œuvre. Votre regard se détend comme s’il plongeait dans une étendue d’eau. Vous pouvez en écouter le son, en ressentir le rythme sans le saisir. Laissez-vous absorber dans les vibrations de l’œuvre.
Puis comme Marthe laissez vous glisser tranquillement dans ce temps suspendu.

Merci d’avoir pris ce temps pour découvrir cette œuvre du peintre Pierre Bonnard qui se trouve dans les collections permanentes du Musée d’Art Moderne de Paris.
Retrouvez-nous au cœur de la contemplation pour nos séances in situ de bien-être avec le wutao. En attendant, d’autres audios sur des œuvres des collections du musée sont disponibles en ligne.
Réalisez par Isabelle Martinez pour le musée d’art moderne de Paris

(3) Comments

  1. says:

    Merci beaucoup pour ce format qui regroupe deux de mes passions : la méditation et les arts plastiques. C’est une idée formidable !

  2. says:

    Bravo pr ton article ! Très intéressant lorsque tu lie la méditation et l’art ! J’aime bcp la pertinence de ton article !

  3. says:

    Merci pour cette séance de méditation/art

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